Martine Clerc
Équicoaching et Coaching professionnels
Qui suis-je ?




Mon histoire
Ex assistante de direction, j'ai connu deux périodes douloureuses où mon corps m'a clairement rappelée à l'ordre quant à mon choix de vie. Comme tout le monde, je n'avais pas appris à écouter ces messages. Et j'ai un atout : une grande résistance. Cependant, les messages que mon âme m'envoyait par le biais de mon véhicule terrestre furent bien plus puissants.
Je décide alors une bifurcation professionnelle et de vie : après avoir rejoint la fondatrice de Terre d'illich pour participer, dès sa création en 2007, à l'aventure de ce lieu innovant en matière de relations avec le vivant, je décide fin 2009 de clore l'exercice de mon métier pour poursuivre cette aventure en professionnelle à plein temps en créant mon nouveau métier : coach de la relation cheval-humain. J'ai une sensibilité notoire envers celles et ceux qui connaissent la peur avec le cheval et veulent prendre le temps de le rencontrer autrement que dans les circuits classiques qui, comme ce fut le cas pour moi, ne répondent pas à leur aspiration de rencontrer l'animal avant l'équitation à proprement parler.
Sans le savoir initialement, j'avais embarqué pour l'Immram*, le voyage d'exploration de ce que je crois savoir de moi, puis de découverte de ce que je suis vraiment, pour accéder enfin à la créatrice en moi : celle qui écrit et vit sa vie par l'âme-agit de l'incarnation de ses potentiels.
Il m'aura fallu beaucoup d'années, de moments de désespoir, de courage aussi, pour me confronter à mes limites dans ma pratique équestre et ma vie, au lieu de m'en détourner par l'accumulation de techniques ; d'observation de mes stratégies de construction de réalités, mon Umwelt**, à la fois singulier et moteur tout comme destructeur à ses heures ... pour comprendre ce que j'apporte avec et grâce aux chevaux.
Pour moi qui aspirais à me libérer des chaînes du désespoir et du sentiment d'impuissance d'avoir vu mes rêves piétinés et de les avoir abandonnés, tout ce que j'avais vécu au départ avec les chevaux aurait dû m'en éloigner définitivement.
Et pourtant, les chevaux et l'équitation m'ont sauvée :
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Les premiers en me guidant vers mon Être, ma source de joie, de foi et de confiance en la Vie, où je puise ma force d'accomplissement.
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La seconde, je l'ai longtemps rejetée et je m'en suis détournée faute d'avoir rencontré à l'époque des personnes capables de m'apprendre comment trouver l'accordage au sein même du chaos. Au lieu de ça, j'ai appris comment réduire à l'obéissance, dominer le cheval ... le contrôle illusoire, énergivore au possible pour un résultat plus que mince et discutable. Or la tension émotionnelle de résistance fige le corps et l'esprit. Les miens et les siens. Aucun fonctionnement avec n'est possible alors puisque je ne peux rien relâcher. Aucun sentiment de sécurité et de sérénité ne peut en émerger ... comme dans la vie.




En revisitant mon histoire avec les chevaux, je me suis rendue compte que la relation était au cœur de ma pratique depuis toujours
Ma pratique équestre a débuté à 9 ans en centres équestres de manière plutôt désastreuse : j'ai appris à avoir peur tant je ne comprenais pas le cheval, et encore moins ce qui se passait dans mon corps quand j'étais sur son dos, avec pour résultat un trauma émotionnel bien ancré.
A part me commander plus ou moins poliment de le faire obéir, personne ne semblait capable de me guider à ressentir l'équilibre dans l'instabilité du mouvement, indispensable pour qui veut être intelligible pour un cheval, surtout monté. Et la façon dont ces "sachants" n'expliquaient pas concrètement comment réaliser les concepts équestres qu'ils m'engageaient pourtant vivement à obtenir du cheval n'aidait pas à obtenir de lui des comportements sereins et cohérents.
Inéluctablement, et comme bon nombre de cavaliers, je finissais vite par être perçue comme dangereuse (pour tout animal, l'incohérence est forcément un danger) dont il convenait de se débarrasser pour retrouver sa sécurité. Pour moi, la sensation d'insécurité et d'impuissance qui en découlait affectait mon appétit et mon état physique dès le matin de la séance hebdomadaire. Par conséquent, j'arrêtais quelque part puis recommençais ailleurs au gré des affectations de mon père. Sans sentir de progression, si ce n'est l'accroissement du sentiment d'insécurité. J'ai cru plus d'une fois que cela brisait mon rêve avec les chevaux.
A partir de 17 ans, j'ai continué en dehors de toute structure équestre et en amateur jusqu'en 2009.
Déjà à cette époque, quelque chose en moi refusait d'essayer de forcer le cheval par des moyens dont j'étais pourtant sommée d'user pour devenir cavalière. De tout cela, je retire qu'une « attitude cavalière » ne permet pas de construire une relation enrichissante. D'ailleurs, il n'est qu'en équestre que cette expression traduit une attitude noble et performante ...
De là à affirmer que la manière d'être en relation avec un cheval traduit la manière d'être en général ... je franchis allégrement le pas tant l'enseignement des chevaux de l'art des relations enrichissantes et harmonieuses est efficient là où les discours restent très incomplets voire illusoires.




Que s'est-il passé qui a transformé mon vécu de la relation avec le cheval, monté notamment ?
Au bout de toutes ces années en centres équestres, je ne suis pas parvenue à trouver du sens à être sur le dos d'un cheval.
Avoir décortiqué cette équitation dans ses buts et ses pourquoi d'abord, puis dans les ressentis ensuite, m'a emmenée au-delà d'elle. Au-delà de ce que l'on croit être nécessaire pour la pratiquer. A moins que ça ne soit à sa source.
J'ai vécu moi-même ce que l'on s'inflige pour la pratiquer. Et ce que l'on inflige aux chevaux.
C'est ainsi que j'ai investi l'approche à pied, puis en liberté : elle répond à la joie de voir évoluer le cheval aussi librement que possible. De plus, la relation nouée est vivante, d'une grande intensité puisqu'elle passe par les ressentis physiques et émotionnels. Elle est également cash et ne permet pas l'illusion : le cheval a envie d'être en relation si je suis intéressante par mes seules qualités humaines.
Guidée par Régis, kiné et cavalier amateur éclairé, j'ai découvert une posture qui m'a ouvert des horizons aussi vastes qu'insoupçonnés.
Le choix d'abandonner définitivement le mors et les fers, symboles à mes yeux d'une équitation de contrainte à sens unique, s'est fait tout naturellement en 2007 : le temps de mettre la "bitless bridle" du Dr Cook sur la tête de Poscig. Plus jamais depuis je n'ai remis de mors quelle que soit la difficulté à résoudre. Par ailleurs, savez-vous que le sabot du cheval est un organe majeur de son toucher ? Le ferrer équivaut à le rendre mal-voyant en le privant des informations sensorielles de ses pieds, un handicap considérable pour un animal dont le mouvement est au cœur de la vie.
Après avoir combattu mon histoire pendant des années, aboutissant à en amplifier l'impact limitant sur mes rêves, j'en ai fait ma force aujourd'hui.Elle s'exprime notamment dans une posture visant à vous faire sortir des conditionnements et préjugés qui vous limitent, pour pouvoir intégrer des conditions de vie plus proche de votre vraie nature.
Co-créatrice de l'approche appelée L'Equitude®, coach de la relation depuis 2009, j'aide les personnes motivées par un traumatisme à transformer, la peur de l'animal à apaiser, la recherche d'une pratique équestre véritablement coopérative ou le désir de (re)prendre les rênes de leur vie.
Formée à La Voie des Contes par Jean-Pascal Debailleul, j'ai très vite pris conscience que les contes en question n'avaient strictement rien à voir avec Disney. Au contraire, ils racontent des clés de sagesse très anciennes conduisant à la résolution des problématiques de notre vie (personnelles et professionnelles) à partir de l'Être : nous fonctionnons alors dans une ampleur sans égale en appui sur la structure d'un processus créatif, que les travaux des neurosciences ont considérablement enrichi.
Celles-ci nous apportent des clés de compréhension extraordinaires et totalement inédites sur notre fonctionnement cérébral.
C'est d'ailleurs pourquoi en 2022 j'ai choisi d'intégrer le cycle de certification de coaching de l'Institut des Neurosciences Appliquées de David Lefrançois à Paris. Docteur en neurosciences, il forme des coachs de vie et professionnels depuis une quinzaine d'années selon une pédagogie unique en Europe par l'intégration des dernière recherches en neurosciences, au service d'une approche pratique et pragmatique.
L'aventure de ma vie continue ...




* Immram : en gaélique signifie "voyage". Ce sont des textes qui racontent le voyage d'un héros dans la mythologie celte. Sorte de "navigation merveilleuse" et surtout initiatique.
** Umwelt : utilisé pour la première fois par le biologiste et philosophe allemand Jacob von Uexküll en 1919 pour parler de l'environnement sensoriel propre à une espèce ou un individu, sa "façon d'être au monde" en quelque sorte.